On ne pouvait laisser passer les 70 ans de la mort de Vincent Scotto, l’homme aux 4000 chansons
Ce compositeur est derrière les chansons françaises les plus partagées depuis plus d’un siècle : Sous les ponts de Paris, La Tonkinoise, Marinella, J’ai deux amours, Cane cane canebière, Le plus beau des tangos du monde... Avec lui ce sont deux « villes-mondes » qui s’ouvrent à nous : Paris et Marseille, capitales (et matrices) des musiques populaires jusqu’à aujourd’hui, depuis plus de 140 ans. En incessants allers-retours, Scotto allait d’une ville à l’autre, d’Alcazar (véritable temple marseillais de ce qui allait devenir le Music-Hall) en Casino de Paris.
Né à Marseille d’une famille napolitaine (tout comme Philippe Fragione, membre d’IAM), le petit Vincent Scotto est le premier a recevoir la nationalité française. Il fera un chemin des plus brillants, arrivant à Paris, avec sous le bras sa guitare et en poche la mélodie de La Tonkinoise qu’il abandonnera pour presque rien à un éditeur. Pour autant la mésaventure de ne pas toucher les droits générés par l'incroyable succès de cette chanson, le convaincra de créer aussitôt sa propre maison d’édition et se mettre en auto-production, comme on le dit de notre temps.
En trois tableaux, Marseille, Paris, Vincent et Tino, 8 artistes issu(e)s du TÉC et 4 de nos musiciens familiers s’emparent de 25 chansons du compositeur. Ne restent plus que 3975 titres à interpréter... chiche !