© Virginie Fendler

Chansons de tous les temps  

Après « Un petit air de francophonie », la première éphéméride à l’occasion de la semaine de la Francophonie de 2021, Le Hall de la chanson revient cette année, pour la 28e édition de la Semaine de la langue française et de la francophonie au doux mot d’ordre et d’inspiration À tous les temps. 
Son éphéméride composé de 7 chansons qui chantent le temps qui passe ou le temps qu'il fait, révélera, chaque jour sur le site du Hall de la chanson, une nouvelle chanson à entendre et à lire accompagnée de quelques lignes de commentaires sur l’œuvre et sur l’artiste qui l’a portée. 
Prenez le temps de jeter un coup d’œil et d'oreille à nos chansons de tous les temps, elles vont vous faire voyager dans la langue française par la voix des artistes. 



BLEU BLANC BLOND

Paroles et Musique de la version d’origine GREENE HAROLD J / WOLF RICHARD WILLIAM

Adaptation en français de JEAN DREJAC / FERRARIO ABRAMO

© TANNEN MUSIC INC / FRANK MUSIC CO LTD

Avec l’aimable autorisation de CAMPBELL CONNELLY FRANCE


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Marcel Amont vient de disparaitre le 8 mars dernier à son domicile de Saint-Cloud à l’âge de 93 ans.

Marcel Amont, c’est l’interprète de tubes impérissables, comme Le Mexicain (paroles de Jacques Plante et musique de Charles Aznavour), Le chapeau de Mireille que lui a cédé son ami, Georges Brassens, en 1974, ou encore L’amour ça fait passer le temps de Jean-Michel Rivat, Franck Thomas et Roland Vincent.

Il était réputé pour son côté fantaisiste et son talent scénique, que l’on pouvait apprécier dans ses spectacles, tel que celui qu’il avait monté à l’Olympia en 1970 avec des écrans géants, des danseuses et des cascadeurs. C’était un habitué des émissions de variétés comme celles de Guy Lux, ou de Maritié et Gilbert Carpentier. Le 1er octobre 1967, il a eu droit à une émission créée rien que pour lui, l’une des premières émissions télévisées en couleurs. En 1974, il a animé sa propre émission dans laquelle il recevait des amis, « ToutankhAMONT », dont on peut heureusement voir de truculents extraits de ces émissions sur YouTube et sur le site de l’INA.

Aujourd’hui, nous rendons hommage à celui que Jean-Pierre Pasqualini, le directeur des programmes de la chaîne Melody, considère comme « l’un des derniers représentants du music-hall avec Line Renaud et Hugues Auffray » en partageant dans le cadre de la « Semaine de la langue française et de la francophonie » l’un de ses plus grands « tubes ». Un incontournable des variétés françaises dans lequel Amont vante avec l’accent de son Béarn (!) le paysage ensoleillé de la Provence : Bleu Blanc Blond.

Une chanson de 1959 qui, au départ, n’avait rien à voir avec la Provence. Adaptation d’une chanson américaine, comme beaucoup de succès français de l’époque. Procédé qui connaitra en France son âge d’or dans les années 60 avec les Yé-Yé. En approchant la quarantaine, il se mettra à écrire ses propres chansons qu’il interprétera, par exemple, en 1965, Maria et le pot au lait, parodie du grand fabuliste.

C’est lors d’un voyage à New York dans les années 50 que Marcel Amont entend dans un taxi une chanson qu’il considère un peu comme une « chanson guimauve : True, true happiness, une chanson d’amour écrite et composée par Hal Greene et Richard Wolf (restés connus que pour cette chanson) interprétée par un certain Johnny Tillotson. Il a immédiatement l’idée d’en faire une parodie et demande à Jean Dréjac, le parolier du célèbre Ah ! le petit vin blanc, d’en écrire les paroles. Dréjac le convainc que ce serait bête d’en faire une parodie, car elle porte en elle une vraie ambiance. Il écrit d’abord un texte mettant en scène une certaine Françoise qui porte des bas bleus. Ce texte sera utilisé plus tard pour Françoise aux bas bleus que Marcel Amont chantera en 1962 sur une musique du grand Philippe-Gérard. Gardant le « bleu », Dréjac en écrit de nouvelles qui sont celles que l’on connaît.


Paroles


Bleu, bleu, le ciel de Provence
Blanc, blanc, blanc, le goéland
Le bateau blanc qui danse
Blond, blond, le soleil de plomb
Et dans tes yeux
Mon rêve en bleu - bleu - bleu

Quand j'ai besoin de vacances
Je m'embarque dans tes yeux
Bleus, bleus, comme un ciel immense
Et nous partons tous les deux.

(Refrain)
Bleu, bleu, le ciel de Provence
Blanc, blanc, blanc, le goéland Le bateau blanc qui danse
Blond, blond, le soleil de plomb
Et dans tes yeux
Mon rêve en bleu - bleu - bleu

Quand le vent claque la toile
De ton joli jupon blanc
Blanc, blanc comme une voile
Je navigue éperdument.

(Refrain)
Bleu, bleu, le ciel de Provence
Blanc, blanc, blanc, le goéland
Le bateau blanc qui danse
Blond, blond, le soleil de plomb
Et dans tes yeux
Mon rêve en bleu - bleu - bleu

Tes cheveux d'un blond de rêve

Déferlent en flots légers

Blonds, blonds, blonds sur une grève

Où je voudrais naufrager

(Refrain)

Bleu, bleu, le ciel de Provence

Blanc, blanc, blanc, le goéland

Le bateau blanc qui danse

Blond, blond, le soleil de plomb

Et dans tes yeux

Mon rêve en bleu - bleu - bleu

La semaine de la langue française et de la francophonie

20 Mar. > 26 Mar. 2023

le hall de la chanson