Jade Herbulot, comédienne et metteure-en-scène, revient au Hall de la chanson donner une conférence sur la grande vedette des années 1920.

Joséphine Baker débarque à Paris en 1925, elle est l’une des danseuses du très ordonné corps de ballet de la Revue Nègre. Mais à l’avant-première au Théâtre des Champs-Élysées, le tout-Paris s’émeut de ce spectacle réglé, si peu conforme aux représentations que les Parisiens ont des noirs. Alors, Joséphine Baker se laisse convaincre d’apparaître nue (avec juste quelques plumes - la célèbre ceinture de bananes ne sera conçue qu’en 1926) dans un duo dansé tranchant sur le reste du spectacle : une « danse sauvage », plus en accord avec les préjugés coloniaux et raciaux français. L’avant-garde artistique, comme le grand public bientôt, s’enflamme pour Joséphine Baker, qui devient en quelques mois la coqueluche de Paris – et en quelques mois une incarnation de l’idéal féminin. Devenue citoyenne française par son mariage en 1937, elle s’engage dans la Résistance et la France Libre. Plus tard, elle s’engagera auprès de Martin Luther King dans la lutte pour les Droits civiques des États-uniens noirs. Joséphine Baker, adoptée et admirée par les Français est la première grande vedette noire de renommée internationale.